Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/198

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cette petite personne, dont vous ferez une compagnie fort aimable[1] ! Adieu, mon enfant : je vous aime par bien des raisons, mais surtout parce que vous m’aimez ; celle-là est fort pressante[2] et prend le lièvre au corps[3]

1213. DE MADAME DE SÉVIGNÉ

A MADAME DE GRIGNAN.

Aux Rochers, mercredi 7è septembre.

Madame de la Fayette vient encore d’écrire à M. le maréchal d’Estrées, lui faisant entendre que ce n’est point une manière de parler, et qu’elle a plus d’envie d’obtenir de lui ce qu’elle demande pour nous que si c’étoit pour son fils, que tout étoit disposé à la cour pour faire réussir ce qu’elle lui demandoit: [4] (Édition de 1754.) : c’est sur les avis de Mme de Chaulnes qu’elle agit cette seconde fois. Rien n’est égal à l’amitié de cette bonne duchesse pour moi, et aux vues qu’elle a pour me faire plaisir : c’est une bonne et solide et vigilante amie[5]. Mme de la Fayette en est touchée, Mme de Lavardin s’y joint fort agréablement : de sorte que je n’ai que des remer-

  1. 26. « Fort amusante. » (Édition de 1754.)
  2. 27. « Est bien pressante. » (Ibidem.)
  3. 28. « On dit prendre le lièvre au collet, prendre le lièvre au corps, pour dire, Prendre une affaire de bon biais, donner la décision d’une question. » (Dictionnaire de Furetière.)
  4. LETTRE 1213 (revue en très-grande partie sur une ancienne copie) -- 1. Mme de la Fayette vient encore d’écrire à M. le maréchal d’Estrées pour le prier de ne se point engager, lui disant que ce n’est point une manière de parler, qu’elle a plus d’envie….. pour son fils, et que tout étoit disposé à la cour pour faire réussir l’affaire dont il étoit question. »
  5. .2 « Ni aux vues qu’elle a pour me faire plaisir : c’est une solide et vigilante amie.  » (Ibidem.)