Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/32

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16 INTRODUCTION. les soins, d’av0ir fait tous les sacrifices, pour atteindre le but qu’ils poursuivaient, leur a permis (Fill-B1`ll1€1`, avec une sincérité que nous sommes moins que personne tenté de révoquer ,en doute, qu`ils croyaient pouvoir donner à cette édition, fruit de si longs labeurs ct de tant de reclierches, la qualification de définitive. Elle semblait bien devoir l’être en eH'et; mais un poëte l°a dit : CI`Ol.I’€ tûllt déCOIl'V6!`t est 11118 (:.‘l`.[’(f\lP PTOfOl'ld8; C’est prendre Phorizon pour les bornes du monde! Lïzzatierzdzt aura cette Fois encore renversé de très- légitimes espérances! · Les travaux dïîrudition, (Tailleurs, sont rarement définitifs. De même que les inventions, ils ne conservent toute leur valeur que pendant un certain temps, sou- vent fort court. Une nouvelle découverte, due souvent au hasard, sans rien leur retirer de leur mérite, leur enlève une portion de leur prix. Telle est leur ordinaire destinée et la raison de leur infériorité relativement à des œuvres qui n`exigent peut—être ni pl.us d°efl`orts ni plus d°intelligence, ni surtout plus de soins. Que tous ceux qui ont à réclamer une part dans la belle édition des lettres de Mme de Sévigné dont il vient d`être parlé nous pardonnent donc, si apres avoir rendu sincèrement hommage à leur travail, nous nous trouvons amené, par Pexamen du manuscrit dont la découverte est annoncée dans l`avant-propos ct auquel il est temps d`arriver, à montrer que leur œuvre, toute digne d’éIoge qu’elle est, n`a pas le caractère qu’ils