Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/90

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sont pas les seules preuves qu'on puisse invoquer. La meilleure de toutes se trouve dans ces impressions mêmes, et dans la manière dont elles ont été exécutées. Si la marquise de Simiane ou l'évêque de Luçon avaient directement participé, comme on l°a cru, à leur publication, on n'y trouverait pas certainement les fautes grossières qu’on y rencontre à chaque pas, et, d°autre part, il est à présumer que le _ texte aurait subi d'autres genres de mod`cations : il serait à la fois plus correct et moins sincère. Il est vraisemblable en outre que la publication aurait été faite dans des proportions moins étroites.

Le public, dans le premier moment, put facilement s’y tromper, et à l'apparition de l'édition de Rouen, il est naturel 'on ait cru à, un concours direct que les pièces préliminaires rendaient vraisemblable. M. Bignou, chargé à cette époque de la surveillance: de la librairie, et à qui Mme de Simiane avait adressé ses plaintes au sujet de l'abus qu`on avait fait du manuscrit trouvé au décès du comte de Bussy, traduit assez exactement l'impression générale qu’avait fait naître la nouvelle publication, lorsqu'il dit, dans sa réponse :

cc Vous avez raison d'être affligée de l'impression des lettres de Mme de Sévigné, quelque honneur qu’elle puisse faire à sa mémoire. Quelques endroits peuvent faire de la peine à des gens pour qui vous avez sans doute beaucoup d’égards. Le plus gmml mal est qu’on a fait zou: ce qu’on az pu pour per- suader le ublic z ne ce livre étoit de votre aveu. >>

La Préface, —· faite avec l°.Jvcmt-propos et la Lettre d’envoi trouvés dans le manuscrit - ne semblait-elle