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LE PRÉSIDENT MYSTIFIÉ
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relever, ne voyez-vous pas bien que je suis pris… Mais pour donner un spectacle plus plaisant à la société, pour augmenter les efforts du président à se lever de ce maudit siège, on lui passait en dessous, sur les fesses, une petite flamme d’esprit de vin qui lui grésillant le poil, et le piquant quelquefois un peu ferme, lui faisait faire les bonds les plus extraordinaires et les plus horribles grimaces. Plus on éclatait de rire, plus le président se mettait en colère, il invectivait les femmes, il menaçait les hommes et plus il s’irritait, plus sa figure enluminée devenait comique à voir ; des mouvements qu’il se donnait, la perruque s’était séparée du crâne, et cet occiput découvert répondait plus plaisamment encore aux contorsions des muscles de la face ; enfin le gentilhomme accourt, il fait mille excuses au président de ce qu’on ne l’a point averti que ce cabinet n’était pas en état de le recevoir ; ses gens et lui décollent de leur mieux l’infortuné patient, non sans lui faire perdre un cordon circulaire de peau qui, malgré qu’on en ait, reste attaché au rond du siège que des peintres détrempaient en colle forte pour y faire prendre ensuite la teinte dont on avait dessein de le décorer. — En vérité, dit Fontanis en reparaissant avec effronterie, vous êtes bien heureux de