jamais avec elle la folie de lui gâter la taille, avait
également calculé qu’avec deux amants, il y
avait beaucoup moins de risque pour ce qu’elle
redoutait qu’avec un, parce que, disait-elle en
assez bonne anatomiste, les deux fruits se détruisaient
mutuellement.
Un certain jour, l’ordre établi dans les rendez-vous vint à se troubler, et nos deux amants qui ne s’étaient jamais vus, firent comme on va le voir connaissance assez plaisamment. Des-Roues était le premier mais il était venu trop tard, et comme si le diable s’en fût mêlé, Dolbreuse qui était le second, arriva un peu plus tôt.
Le lecteur plein d’intelligence voit tout de suite que de la combinaison de ces deux petits torts devait naître malheureusement une rencontre infaillible : aussi eut-elle lieu. Mais disons comment cela se passa et si nous le pouvons, instruisons-en avec toute la décence et toute la retenue qu’exige une pareille matière déjà très licencieuse par elle-même.
Par un effet de caprice assez bizarre — mais on en voit tant chez les hommes — notre jeune militaire las du rôle d’amant, voulut jouer un instant celui de maîtresse ; au lieu d’être amoureusement contenu dans les bras de sa divinité, il voulut la contenir à son tour : en un mot ce