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cette femme n’est plus, de ce moment-ci qu’une bête vénimeuse dont il faut débarrasser la terre ; et ressaisissant Aglaé dans mes bras, j’essayai d’étouffer le remords par le feu du libertinage ; le moyen me réussit Aglaé séduite, promit tout[1]. La friponne

  1. On n’imagine pas ce qu’on obtient des femmes, en les faisant décharger : il n’est question que de décider l’éjaculation d’un peu de foutre en elles, pour les déterminer aux atrocités les plus révoltantes ; et si celles qui les aiment naturellement voulaient se rendre compte de leurs émotions, elles conviendraient de la liaison singuliére qui se trouve entre les émotions physiques et les égaremens moraux ; plus éclairées de ce moment, à quel point ne multiplieraient-elles pas la somme de leurs voluptés, puisqu’elles en trouveraient le germe dans des désordres, qu’elles pourraient dès-lors porter, aussi loin que l’exigerait leur lubricité : je m’explique. Arsinoé n’avait qu’un plaisir, celui de foutre : un amant libertin profite de son égarement, pour lui suggérer des projets de crime ; Arsinoé sent croître sa volupté ; elle exécute ce qu’on lui propose, et le feu de sa lubricité s’enflamme à celui du forfait qu’elle vient de commettre : Arsinoé a donc augmenté ses moyens d’un