Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 8, 1797.djvu/191

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si la femme qu’on branle avait reçu de la nature vingt issues qui pussent allonger ou perfectionner son extase, il faudrait les attaquer toutes afin de centupler son désordre[1]. Je cherche donc le joli petit anus pour joindre, en y enfonçant un doigt, les titillations dont il est susceptible à toutes celles que ma bouche éveille par devant ; il est si petit, si étroit, ce trou mignon, que j’ai peine à le rencontrer, je le saisis enfin, un de mes doigts y pénètre ; délicieux épisode, ah ! vous ne manquerez jamais votre effet avec les femmes sensibles : à peine cette charmante fossette est-elle effleurée,

  1. Ceux qui se mêlent de branler des femmes, ne sont pas assez convaincus de l’extrême besoin qu’elles ont alors de faire pénétrer le plaisir absolument par tous leurs pores : celui qui veut leur procurer une voluptueuse émission doit donc nécessairement s’arranger pour avoir sa langue dans la bouche, pour branler les tetons, avoir un doigt dans le vagin, un au clitoris, et l’autre au trou du cul ; qu’il ne se flatte pas d’atteindre le but s’il néglige une seule de ces circonstances. Voilà d’où vient qu’il faut être au moins trois pour plonger véritablement une femme dans l’ivresse.