Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 8, 1797.djvu/243

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faire : Ghigi a cru, dit Olimpe, que nous devions partager, mais il se trompe, je n’ai pas trop de ce qu’il me donne, et je veux que le comte ait la même part ; où Ghigi pourrait-il aller chercher des complices ailleurs ? Doucement, dit le Monsignor, ne nous brouillons pas au commencement d’une entreprise aussi importante, ce serait le moyen de la faire manquer et de nous nuire tous réciproquement ; j’accorde au comte la même somme qu’à madame de Borghèse, j’accorde de plus cent mille francs de pot-de-vin à cette charmante femme, continue Ghigi, en me montrant : l’amie d’Olimpe doit lui ressembler, et mériter, à ce tire, d’être traitée comme une complice ; elle en a toutes les vertus, dit la princesse, et je vous garantis que vous serez content d’elle : que tout soit donc fini, poursuivit Borghèse ; j’accepte l’offre faite à mes deux amis, ne nous occupons plus que de réussir : c’est de quoi je me charge, dit Bracciani, et de manière à ce qu’il n’échappe pas une des victimes que la profonde politique, ou plutôt la voluptueuse méchanceté de Ghigi, condamne à la mort. Sur quoi les médecins feront-ils maintenant