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devant eux les jeunes vierges chrétiennes ; ils leur faisaient tenailler les tetons et les fesses avec des fers rouges, on versait ensuite de l’huile et de la poix-résine bouillante sur leurs plaies, et on leur en seringuait dans tous les conduits de la nature ; eux-mêmes servaient souvent de bourreaux, et les supplices alors devenaient bien plus cruels ; rarement Néron cédait à un autre le plaisir d’immoler lui-même une de ces malheureuses.

Les Siriens précipitaient leurs victimes du haut d’une montagne : les Marseillais l’assommaient et choisissaient toujours un pauvre de préférence ; autre penchant qu’inspire toujours la nature.

Les nègres de la rivière de Kalabar prennent des petits enfans et les livrent vivans à des oiseaux de proie, qui leur dévorent la chair. Ce spectacle amuse prodigieusement ces sauvages.

Au Mexique on tenait le patient à quatre, et le grand-prêtre le fendait par le milieu, il en arrachait le cœur, dont il barbouillait l’idole, quelquefois on traînait le patient sur une pierre tranchante, jusqu’à ce qu’il fut déchiré et qu’on vit sortir ses entrailles.