Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 8, 1797.djvu/377

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le voyageur Gmelin vit en Sybérie une femme enterrée vive jusqu’aux col, à laquelle on portait à manger ; elle vécut treize jours ainsi.

Les vestales étaient murées dans de petites niches étroites, où était une table, sur laquelle on plaçait une lampe, un pain et une bouteille d’huile. On vient de retrouver nouvellement, à Rome, un souterrain qui communiquait du palais des empereurs au champ sous lequel ces caveaux des vestales étaient construits[1]. Ce qui prouve que, vraisemblablement, ou les empereurs venaient jouir de ces supplices, ou qu’ils faisaient passer dans leurs palais les vestales condamnées, pour s’en divertir et les faire mourir devant eux ensuite d’une manière analogue à leurs goûts et à leurs passions.

À Maroc et en Suisse on scie le coupable entre deux planches. Hippomène, roi d’Afrique, fit dévorer son fils et sa fille à des chevaux que l’on avait privé long-tems de nourriture ; cela sans réfléchir à la sublimité des liens : c’est de-là, sans doute, qu’il reçut le nom d’Hippomène.

  1. J’atteste ceci pour l’avoir vu.