Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/239

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poésie ; ensuite parce que les vers que l’on connaît de Sade sont plus que médiocres. »

Dans ses Mélanges bibliographiques, page 186, le bibliophile Jacob, (M. Paul Lacroix), mentionne une lettre de Sade qui parle d’une tragédie dont il est l’auteur, lue au théâtre français le 24 novembre, 1791, et dont l’héroïne paraît avoir été Jeanne Hachette ; on ne connaît pas cette pièce.

Il a existé d’ailleurs d’autres ouvrages de cet incorrigible libertin ; ils étaient, à ce qu’il paraît des tissus d’infamies, et ils étaient décorés de dessins dignes du texte. On a annoncé qu’ils avaient été brûlés en présence de fonctionnaires publics, mais quelques doutes paraissent planer sur l’exactitude de cette assertion.

Voici ce que nous lisons dans un opuscule de M. A. Jubinal : Lettre inédite de Montaigne. (Paris, 1850, p. 53) :

« Napoléon ordonna que tous les manuscrits laissés par le trop célèbre de Sade fussent livrés aux flammes. Un procès-verbal constata que cette mesure avait reçu son exécution, mais tous les bibliophiles savent qu’une vingtaine d’années plus tard, les compositions les plus