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Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 2, 1799.djvu/113

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FAXELANGE

OU

LES TORTS DE L’AMBITION.






Monsieur et madame de Faxelange possédant trente à trente-cinq mille livres de rentes, vivaient ordinairement à Paris. Ils n’avaient pour unique fruit de leur hymen qu’une fille, belle comme la déesse même de la Jeunesse. Monsieur de Faxelange avait servi, mais il s’était retiré jeune, et ne s’occupait depuis lors que des soins de son ménage et de l’éducation de sa fille. C’était un homme fort doux, peu de génie, et d’un excellent caractère ; sa femme à-peu-près de son âge, c’est-à-dire de quarante-cinq à cinquante ans, avait un peu plus de finesse dans l’esprit, mais à tout prendre, il y avait entre ces deux époux beau-