contestable que nous avons le droit d’établir des
loix qui la contraignent de céder aux feux de
celui qui la desire ; la violence même étant un
des effets de ce droit, nous pouvons l’employer
légalement. Eh ! la nature n’a-t-elle pas prouvé
que nous avions ce droit, en nous départissant
la force nécessaire à les soumettre à nos desirs ?
En vain les femmes doivent-elles faire parler pour leur défense, ou la pudeur ou leur attachement à d’autres hommes, ces moyens chimériques sont nuls ; nous avons vu plus haut combien la pudeur étoit un sentiment factice et méprisable ; l’amour, qu’on peut appeler la folie
et non de la propriété ; je n’ai nul droit sur la propriété de cette fontaine que je rencontre dans mon chemin, mais j’ai des droits certains sur sa jouissance ; j’ai le droit de profiter de l’eau limpide qu’elle offre à ma soif ; je n’ai de même aucun droit réel sur la propriété de telle ou telle femme, mais j’en ai d’incontestables à sa jouissance, j’en ai de la contraindre à cette jouissance, si elle me la refuse par tels motifs que ce puisse être.