bon lui semblera, pour des supplices même, s’il
le veut ; la crise de la volupté seroit-elle une
espèce de rage, si l’intention de cette mère du
genre humain n’étoit pas que le traitement du
coït fût le même que celui de la colère ? Quel
est l’homme bien constitué, en un mot, l’homme
doué d’organes vigoureux, qui ne desirera pas,
soit d’une façon, soit d’une autre, de molester
sa jouissance alors ? Je sais bien qu’une infinité
de sots qui ne se rendent jamais compte de leurs
sensations, comprendront mal les systêmes que
j’établis ; mais que m’importent ces imbécilles,
ce n’est pas à eux que je parle. Plats adorateurs
de femmes, je les laisse aux pieds de leur insolente
dulcinée attendre le soupir qui doit les
rendre heureux, et bassement esclaves du sexe
qu’ils devroient dominer, je les abandonne aux
vils charmes de porter des fers, dont la nature
leur donne le droit d’accabler les autres ; que
ces animaux végètent dans la bassesse qui les
avilit, ce seroit en vain que nous les prêcherions,
mais qu’ils ne dénigrent pas ce qu’ils ne
peuvent entendre, et qu’ils se persuadent que
ceux qui ne veulent établir leurs principes en
ces sortes de matières que sur les élans d’une
ame vigoureuse et d’une imagination sans frein,
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