Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/125

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être absolument rejetés : ils ont tous les inconvéniens de l’air atmosphérique, sans présenter aucun de ses avantages.

On peut en dire autant des vapeurs autres que celle de l’eau comparées à cette dernière.

S’il se rencontrait un corps liquide abondant, qui se vaporisât à une température plus élevée que l’eau, dont la vapeur eût sous le même volume une chaleur spécifique moindre, qui n’attaquât pas les métaux employés à la construction des machines, il mériterait sans doute la préférence ; mais la nature ne nous offre pas un pareil corps.

On a proposé quelquefois l’emploi de la vapeur d’alcool, on a même construit des machines dont le but était de rendre cet emploi possible en évitant de mêler les vapeurs avec l’eau

    dans ce mode d’opération eussent été de renfermer le foyer dans une enveloppe d’une solidité suffisante, d’entretenir cependant la combustion à un état convenable, de maintenir les diverses parties de l’appareil à une température modérée, et d’empêcher les dégradations rapides du cylindre et du piston : nous ne croyons pas ces difficultés insurmontables.

    Il a été fait, dit-on, tout récemment en Angleterre des essais heureux sur le développement de la puissance motrice par l’action de la chaleur sur l’air atmosphérique. Nous ignorons entièrement en quoi ces essais ont consisté, si toutefois ils sont réels.