Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/32

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Les opérations que nous venons de décrire eussent pu être faites dans un sens et dans un ordre inverse. Rien n’empêchait de former de la vapeur avec le calorique du corps B, et à la température de ce corps, de la comprimer de manière à lui faire acquérir la température du corps A, enfin de la condenser par son contact avec ce dernier corps, et cela en continuant la compression jusqu’à une liquéfaction complète.

Par nos premières opérations, il y avait eu à la fois production de puissance motrice et transport du calorique du corps A au corps B ;

    ture constante. On lui enlève le calorique à mesure que la vapeur le lui fournit. C’est le cas où se trouve le métal du condenseur lorsque la liquéfaction de la vapeur s’exécute en appliquant l’eau froide extérieurement, chose pratiquée autrefois dans plusieurs machines. C’est ainsi que l’eau d’un réservoir pourrait être maintenue à un niveau constant, si le liquide s’écoulait dun côté tandis qu’il arrive de l’autre.

    On pourrait même concevoir les corps A et B se maintenant d’eux-mêmes à une température constante, quoique pouvant perdre ou acquérir certaines quantités de chaleur. Si, par exemple, le corps A était une masse de vapeur prête à se liquéfier, et le corps B une masse de glace prête à se fondre, ces corps pourraient, comme on sait, fournir ou recevoir du calorique sans changer de degré thermométrique.