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LA PHYSIQUE DE VOLTAIRE.

j’aurais mieux fait de laisser tomber cette opinion que de la relever par une plaisanterie, d’autant que c’est peut-être la seule qui soit dans mes écrits… On m’apporta cette lettre italienne dans le temps même que je corrigeais la feuille de mon livre où il en est question. Je ne lus cette lettre qu’en partie, imaginant que c’était l’ouvrage de quelque érudit d’Italie qui, d’après ses connaissances historiques, n’avait suivi que son préjugé sans consulter la nature, et ce ne fut qu’après l’impression de mon volume sur la Théorie de la terre qu’on m’assura que la lettre était de M. de Voltaire. J’eus regret alors à mes expressions. Voilà la vérité ; je le déclare autant pour M. de Voltaire que pour moi-même et pour la postérité, à laquelle je ne voudrais pas laisser douter de la haute estime que j’ai toujours eue pour un homme aussi rare et qui fait tant d’honneur à son siècle. »