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LA PHYSIQUE DE VOLTAIRE.

critique tenait une telle part dans son existence qu’il semblait que tout lui manquât. Il s’enfuit de Lunéville, et, ne faisant que traverser Cirey, il vint se réfugier à Paris.

Ainsi finit par un brusque dénoûment cette période de la vie de Voltaire qui nous a spécialement occupés et à laquelle se rattachent ses travaux sur la physique proprement dite. De nouveaux objets vont s’emparer de son esprit. Il ne retournera plus à Cirey ; son laboratoire, ses instruments seront abandonnés. Nous ne retrouverons plus dans sa vie une phase où la science joue un rôle si soutenu.

Toutefois, dans sa longue existence, il aura mainte occasion de manifester sa pensée sur les querelles des savants de son siècle ; il dira son mot sur la géologie, sur l’histoire du globe, sur la genèse des êtres, sur toutes les questions qui constituent, dans notre langage contemporain, le domaine des sciences naturelles. Il nous reste à le suivre sur ce terrain.