Page:Saint-Amant - Œuvres complètes, Livet, 1855, volume 1.djvu/274

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Adieu vous qui me faites rire,
Vous gladiateurs du bien-dire,
Qui sur un pré de papier blanc,
Versans de l’encre au lieu de sang,
Quand la guerre entre-vous s’allume,
Vous entre-bourrez d’une plume,
D’un cœur doctement martial,
Pour le sceptre eloquential.
À propos, messieurs, quand j’y songe,
Que je voy quel soucy vous ronge,
Et le dessein que vous avez,
Parbieu ! cela n’est pas mauvais,
Ou soit en vers, ou soit en prose,
Que vous disputiez d’une chose
Qui sans doutance m’appartient,
À ce que l’Olivete[1] tient.
J’en eusse dit ma ratelée,
En me fourrant dans la meslée ;
Mais je ne suis pas si badin :
L’advanture du paladin
Me fait tressaillir de l’espaule ;
Je redoute en diable la gaule,
Et m’est advis que sur mon dos
Je ne sens desjà que fagots.
Adieu vrais theatres comiques,
Belles maisons academiques,
Les ordinaires rendez-vous
Des esprits forts, des esprits dous,

    le Perroquet, etc., avoient ce mot dans leur refrain. (Voy. le Nouveau entretien des bonnes compagnies, Paris, J. Villery, 1635, in-12.

  1. Nous ne pouvons que renvoyer ici au Dict. des précieuses de Somaize, qui sera publié dans cette collection, et à la notice préliminaire qui doit l’accompagner.