Page:Saint-Amant - Œuvres complètes, Livet, 1855, volume 1.djvu/348

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Avecque des tons inouys.
Ce roy de la bande emplumée
À la gloire de cette armée
Montre des ergots furieux,
Et nostre seule Renommée[1]
Nous peut rendre victorieux.

Un Cygne[2] entre nos combatans,
Quitte Meandre pour Neptune,
Et pour mieux suivre la Fortune[3]
Nage et vole d’un mesme tans :
Et lors qu’une fatale envie
À chanter sur l’eau le convie,
C’est avec un terrible effort,
Pour oster aux autres la vie,
Et non pour annoncer sa mort.

Jupiter, peut-estre enflamé
De la reine des Nereides,
Sur ces vastes plaines liquides
S’est encore ainsi transformé ;
Mais puis qu’il n’a pu se resoudre
À se desarmer de sa foudre,

    et M. de Sourdis, archevêque de Bordeaux, chef des conseils du roi en l’armée navale. « Afin d’éviter les contestations qu’il redoutoit et qui eurent de si funestes résultats, M. le cardinal de Richelieu avoit envoyé un pouvoir signé du roi à M. l’archevêque de Bordeaux pour lui donner le pas sur M. le comte de Harcourt et mettre fin aux difficultés, recommandant toutefois à ce prélat de ne montrer ce pouvoir qu’à la dernière extrémité. » (Documents inédits. — Correspondance de Sourdis, t. 1er, p. 75.)

  1. Renommée, autre vaisseau. (S.-A.)
  2. Cigne, autre vaisseau. (S.-A.)
  3. Fortune, vaisseau du contre-admiral. (S.-A.).