Page:Saint-Amant - Œuvres complètes, Livet, 1855, volume 1.djvu/55

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vous avez agreable que le commencement de ce livre soit honoré de vostre nom, qui luy doit servir de protecteur. Je m’en vay en un voyage où j’auray loisir de mediter des choses que j’espère qui me rendront plus digne que je ne suis à present de l’amitié dont il vous plaist m’obliger ; et, bien que ce soit vers ces pays où l’on va chercher les tresors, j’ose me promettre que nos vaisseaux n’en rapporteront rien de plus precieux que ce que mes imaginations y auront produit, pourveu que vous m’en donniez le courage. Mais parmy toutes les agreables resveries qui entretiendront mon esprit dans l’oisiveté de la mer, je vous proteste que je n’auray rien de si cher ny de si doux que le continuel souvenir de vos rares qualitez, et du nombre infiny des faveurs dont vous m’avés comblé, qui m’obligent à estre,

Monseigneur,
Votre très-humble, très-obeissant
et très-fidelle serviteur,


Saint-Amant.