Page:Saint-Simon - Œuvres, vol. 4-5.djvu/174

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Comment les communes ont-elles répondu à cet appel. Cette question sera, dans la livraison suivante, le sujet d’un examen direct. Je dois me borner ici à une simple indication de ma pensée sur ce point.

Au lieu de marcher dans la voie qui leur était ouverte par la loi des élections, et d’envoyer à la Chambre des communes des industriels importants, les communes ont laissé dominer leur choix par la féodalité de Bonaparte, et se sont laissé entraîner par elle dans une direction hostile contre le pouvoir royal, leur allié naturel.

De même les savants, au lieu de travaillera la formation d’une morale positive, ont continué, pour la plupart, à rester indifférents, ou à refaire la critique des doctrines théologiques.

En un mot, la royauté a ouvert une porte aux artisans et une autre porte aux savants, pour entrer de plain-pied dans le nouveau système ; les uns et les autres sont restés toujours en dehors, à faire brèche dans le vide pour pratiquer des ouvertures qui venaient d’être formées.

Depuis ce moment, la politique a pris le ca-

    actuelle, d’éviter le sort que lui prépare la féodalité de Bonaparte, et pour les communes d’empêcher l’établissement momentané du despotisme militaire.