Page:Saint-Victor - Tableau historique et pittoresque de Paris, 1827, T4 P1.djvu/326

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Le plan de cette salle est circulaire, et, du fond des loges, a soixante pieds de diamètre sur une profondeur de soixante-douze pieds. La scène, qui en a trente-six d’ouverture, étoit soutenue jadis par quatre pilastres ornés de cariatides : Chalgrin les remplaça par des colonnes. Ce plan étoit habilement tracé ; la disposition en étoit heureuse ; mais le plafond manquoit de légèreté et présentoit des irrégularités qui faisoient présumer que cette partie de l’édifice n’avoit pas été suffisamment étudiée.

Dans le foyer, séparé seulement, par des vitrages, des deux escaliers qui y conduisent, étoient autrefois les bustes en marbre de Corneille, Racine, Voltaire, Crébillon, Molière, Regnard, Destouches, Dufresny, Piron. La statue en pied de Voltaire par Houdon étoit placée dans le vestibule, en face de l’entrée. Les sculptures de l’avant-scène avoient été exécutées par Caffiéri[1].

  1. Le théâtre de la comédie françoise étoit occupé, en 1799, par les bouffons italiens et par l’ancienne troupe établie d’abord dans la rue de Louvois ; ces deux troupes y jouoient alternativement sous la même direction. Plusieurs autres troupes se sont succédé depuis sur ce théâtre ; aujourd’hui il est occupé par des acteurs qui jouent alternativement la tragédie, la comédie et l’opéra. Les comédiens françois n’ont point quitté, jusqu’à présent, la grande salle du Palais-Royal, destinée, dans le principe, à la troupe dite des Variétés. (Voyez t. 1, 2e partie, p. 887.)