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noit environ quarante religieux, sans compter les frères et les oblats.

L’église des chartreux étoit un monument gothique si peu orné, que l’abbé Lebeuf ne pouvoit croire qu’il eût été élevé dans le siècle de saint Louis[1] ; mais Dubreul donne une raison satisfaisante de cette extrême simplicité, en prouvant qu’on fut obligé d’y mettre beaucoup d’épargnes, à cause du peu de fonds qu’on avoit pu recueillir pour sa construction. L’intérieur de cette église se partageoit en deux parties : le chœur des frères occupoit la première ; on y voyoit deux petits autels. La seconde, plus considérable, formoit le chœur des pères, et toutes les deux étoient ornées de menuiseries très propres et assez élégantes. Selon l’usage de cet ordre, les chapelles jointes au chœur et à la nef ne pouvoient être aperçues par ceux qui entroient dans l’église, et avoient une entrée particulière et cachée.

L’église et la maison des chartreux étoient riches en monuments des arts, qui méritoient l’attention des curieux.


CURIOSITÉS DU COUVENT DES CHARTREUX.


tableaux.


Dans l’église, sur le grand autel, Jésus-Christ au milieu des docteurs ; par Philippe de Champagne.

  1. Voyez pl. 187.