l’espace renfermé entre les rues de Tournon et Garencière. Il appartenoit à Louis de Bourbon, duc de Montpensier. Sauval dit que sa veuve y demeuroit en 1588, lorsqu’à la nouvelle de la mort des Guise, tués à Blois les 23 et 24 décembre de cette année, elle parcourut la ville de Paris, excitant la populace à la révolte et allumant ainsi le feu de la guerre civile.
Il y avoit autrefois dans cette rue un hôtel Garancière qui lui avoit donné son nom. Il en est fait mention dans des actes de 1421 et 1427[1]. Mais en 1457 il étoit en ruine et ne fut point rebâti.
Cet hôtel, qui existoit encore au commencement du dix-septième siècle, appartenoit à Louis, bâtard de Bourbon, comte de Roussillon en Dauphiné ; c’étoit un démembrement de l’ancien hôtel et des jardins de Navarre dont nous avons déjà parlé. Vers 1620, cet hôtel fut vendu à divers particuliers ; on construisit des maisons sur l’emplacement qu’il occupoit, et l’on y ouvrit les rues Guisarde et Princesse.
- ↑ Arch. de Saint-Germain.