Page:Sainte-Beuve - Lettres à la princesse.djvu/324

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
317
À LA PRINCESSE

Il m’est impossible pourtant d’imaginer que vous ne réussirez pas.

Daignez agréer, Princesse, l’hommage de mon tendre et inviolable attachement.


CCXXXI

Ce 4 décembre 1867.
Princesse,

De grandes souffrances venues, je ne sais pourquoi (à cause de la neige, sans doute) m’ont empêché de répondre aussitôt à votre bonne lettre.

    de l’ordre judiciaire, un L’Hôpital, un d’Aguesseau, un Lamoignon, ou même un Portalis : on lui poserait le cas, on lui demanderait : « Est-il juste que toute la carrière d’un jeune homme soit brisée à l’avance et comme interdite pour un tel délit de jeunesse ? » Je suis persuadé que cet homme, qui représenterait la conscience de la loi, donnerait un jugement favorable. Mais le maréchal si respecté et si lettré n’est-il pas lui-même cet honnête homme, qui a droit de prononcer le verdict ?

    « Et à cela j’ajouterai que l’homme qui a dénoncé M. Mendès, s’il dépend du maréchal, mériterait, lui, d’être destitué.

     » 27 novembre 1867. »