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À LA PRINCESSE

Pour moi, je sais bien une chose : c’est que, mieux au fait que la plupart, de ces questions de presse et de Moniteur dès l’origine, personne n’a jamais daigné me demander un avis que j’eusse donné en homme honnête et de bon sens. Je me considérerai donc comme parfaitement délié envers la nouvelle administration ; je ne déserterai personne, mais j’irai où il me plaira : c’est bien le moins. Ce qu’on aura entrepris sans nous, on le continuera sans nous.

J’ai lu le triste article Sacy-Baudrillart sur une dame illustre. Quand la… connaîtra-t-elle des bornes ? Quand les écrivains éviteront-ils de faire sur le public l’effet contraire à celui qu’ils croient produire ?

J’ai vu L… ; il m’a dit des choses curieuses, et tout cela ne me rend pas optimiste : j’aimerais à l’être toutefois.

Mérimée m’avait raconté le retour à Fontainebleau, c’est bien ; il faudra, dans de telles situations, de l’intelligence, du tact et du caractère : on ne saurait s’y accoutumer de trop bonne heure, et c’est d’un heureux augure.

Le brave M. Giraud ne me paraît pas trop