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À LA PRINCESSE

Princesse, c’est que votre nom prononcé en ma faveur a été, comme il sera toujours, non-seulement un honneur, mais un talisman.

Veuillez agréer, Princesse, l’expression de mon respectueux attachement.


XL


Ce 2 avril.

Princesse, Princesse, permettez-moi un petit mot d’explication, de rectification, que j’ai été un peu bête de ne pas donner de vive voix. Jamais je n’ai voulu dire qu’il me fût désagréable qu’on me parlât, — surtout vous, Princesse, — de ce qui fait mon occupation habituelle et mon sujet de métier de chaque semaine. Je ne suis pas à ce point violette ni sensitive, et je ne me permettrais pas, dussé-je en être quelquefois un peu embarrassé, de couper court ainsi à une veine toute naturelle de conversation. C’était, en ayant l’honneur de vous envoyer d’anciens volumes, réimprimés depuis peu, de Poésies où il y a toutes sortes de choses, confidences, effusions, lamentations,