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APPENDICE. 461

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effet qu’on a besoin de remonter en arrière et d aller puiser au fond de sa mémoire. Ainsi pour le reste. Jamais, d’ailleurs, morceau ne fut moins un discours de rhétorique ni d’Academie que celui-la : c’est un témoignage du cœur qui m’est sorti des lèvres. Mais j’ai cherché, comme toujours, à y joindre la vérité du ton, la physionomie et la ressemblance. Encore une fois, on ne fait point un portrait le pied sur une tombe qui s’ouvre : j’ai tâché du moins de tracer une esquisse fidèle. Telle, dans le temps, elle a paru aux nombreux amis du bon docteur. Ce n’est pas le docteur.loulin que j’appellerai de ce nom ; je me contenterai de dire : Voilà encore un grammairien (puisque grammairien il y a) qui n’est pas de l’École de Vaugelas. ‘ ’ i

POST-SCRIPTUM SUR ALFRED DE‘ VIGNY.Ÿ

(Se rapporte à‘ l’article précédent, 398-451.) M. Louis Ratisbonne, exécuteur testamentaire et légataire de M. de Vigny pour les choses littéraires et poétiques, m’a fait savoir que mon article sur son ami lui avait déplu ; il me l’a témoigné autant qu’il a pu en faisant imprimer dans la Revue moderne du Il" avril 1866 une note de M. de Vigny à mon égard, trouvée dans ses papiers, non destinée assurément à la publicité, et de laquelle il résulte que le poëte n’était pas absolument satisfait du premier Portrait de lui que j’avais tracé dans la Revue des Deux Mondesen 1835 : u S.-B. fait un long article sur moi‘ Trop préoccupé du Cénacle qu’il avait chanté autrefois, il lui a donné dans ma vie littéraire plus d’importance qu’il n’en eut dans le temps de ces réunions rares et légères. S.-B. m’aime et m’estime, mais me connait IL peine et s’est trompé en voulant entrer dans les secrets ‘de ma manière de produire... Il ne faut disséquer que les morts... ’ ‘IG.