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VI
AVERTISSEMENT

À cet effet, j’ai été aidé par de nouveaux secours et des documents particuliers. J’en ai dû de très-directs et de précieux à de respectables amis, les catholiques de Hollande. Qu’ils me permettent de les en remercier collectivement en la personne de M. Karsten, directeur du séminaire d’Amersfoort, qui s’est fait auprès de moi l’organe et le représentant de leur généreuse confiance.

Sur M. de Pontchâteau notamment, sur l’abbé, depuis cardinal, Le Camus, sur Nicole lui-même, j’ai pu, grâce à mes documents de Hollande, être de plus en plus abondant et précis, sans répéter ce qui est imprimé ailleurs. Que dis-je ? il m’a été donné, en puisant dans une Correspondance originale de M. Vuillart, d’ajouter au trésor des gens de goût quelques particularités inédites et d’un prix infini sur Racine.

La publication des Mémoires du Père Rapin, un adversaire et, je dirai, un ennemi de Port-Royal, m’a été très-utile par la contradiction que ces Mémoires provoquent, par les nouvelles recherches auxquelles ils m’ont obligé, par les curieux renseignements aussi qu’ils apportent au milieu d’attaques et d’accusations injustes. L’annotateur des Mémoires, quoique très-partial et souvent injuste lui-même, mériterait presque nos remercîments, pour avoir donné comme l’antidote à côté du venin en indiquant et en extrayant parfois les Mémoires inédits