I
M. de Saint-Cyran, pour le définir d’un mot, c’est le Directeur chrétien par excellence, dans toute sa rigueur, dans toute sa véracité et sa certitude, un rigide et sûr médecin des âmes.
Jusqu’ici, en le suivant pas à pas dans sa formation, je n’ai pas dissimulé, j’ai même recherché et comme poursuivi les moindres mélanges. S’il est entré dans la fusion première de sa nature, comme dans celle de toute vertu humaine, quelque alliage, on l’a vu assez, et je l’ai plutôt trop dit. Maintenant il est temps de le prendre dans la médaille frappée, et de l’admirer sans plus de réserve dans la perfection de l’empreinte. C’est le M. de Saint-Cyran tout-à-fait définitif et mûr que j’envisage désormais ; c’est de lui qu’est vrai ce qui va suivre ; si quelque chose dans ce qui précède ne cadre plus,