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la chambre du Roi, et Charles-Augustin de Ferriol d’Argental, écuyer, conseiller du Roi en son Parlement de Paris, ses deux neveux, demeurants dit hôtel, rue Neuve-Saint-Augustin, en cette paroisse.

Signé : De Ferriol, de Pont-de-Veyle,
De Ferriol d’Argental, Blondel de Gagny
. »
(Extrait des Archives de l’État civil.)

L’acte est du 27 octobre 1722.


(F). Voulant de plus en plus m’assurer de cette absence essentielle de M. de Ferriol durant onze années consécutives, j’ai prié M. Mignet de vouloir bien la faire vérifier encore d’après les dépêches, et j’ai reçu la réponse suivante, qui confirme pleinement nos premières conjectures et y apporte l’appui de plusieurs circonstances très-importantes. On nous excusera de donner in extenso ces pièces tout à fait décisives.

« Il est certain que M. de Ferriol ne fit aucun voyage en France de 1699 à 1711, car sa correspondance avec la Cour est régulière. Pourtant elle présente deux interruptions ; mais, loin qu’on puisse les attribuer à l’éloignement de l’ambassadeur, elles ne font au contraire que confirmer sa présence à Constantinople. « La première, en 1703, est de trois mois. D’une part, elle est trop courte pour qu’à cette époque M. de Ferriol pût se rendre, dans cet intervalle, de Constantinople en France ; d’autre part, elle est suffisamment expliquée par l’extrait suivant d’une lettre du Roi à M. de Ferriol :

« Extrait d’une lettre de Louis XIV à M. de Ferriol.
A Versailles, le 4 mai 1703.

Monsieur de Ferriol, les dernières lettres que j’ay reçues de vous sont du 24 décembre de l’année dernière et du 28 janvier de cette année ; je suis persuadé qu’il y en aura eu plusieurs de perdues, car il y a lieu de croire que vous m’auriez informé des changements arrivés à la Porte (la