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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

que c’est un devoir de vous le dire. On ne se connaît jamais bien soi-même, peut-être ne savez-vous pas le prix des perles que vous donnez aux abonnés.

Ne me répondez pas, c’est toujours ennuyeux et embarrassant de répondre à des éloges. Les miens ne veulent pas de remerciement, ils sont trop sincères pour cela. Prenez que vous m’avez rencontrée dans une allée de jardin et que nous avons causé cinq minutes.

Tout à vous.
GEORGE SAND.


CDXXVIII

À SON ALTESSE LE PRINCE NAPOLÉON (JÉRÔME)


Nohant, 12 mars 1858.


Chère Altesse impériale,

J’ai reçu amicalement votre envoyé. Je ne savais rien : je n’aurais pas voulu que mon pauvre ami s’adressât à vous qui avez tant à faire et qui faites plus que nous ne pouvez. Cependant, puisque ce brave cœur a eu confiance dans le vôtre, sans connaître votre situation, vous n’avez pas voulu qu’il eût espéré en vain et vous êtes un ange, voilà qui est bien certain. Vous placez, du reste, votre confiance dans un bien digne homme, vous le sauvez d’une