Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 6.djvu/301

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cances. Nohant a été très brillant et très heureux en hôtes de premier choix. Espérons que tu pourras nous donner d’autres vacances. Nous réclamerons notre . Tout le monde ici va bien et t’embrasse tendrement. Edme m’a promis dix fois de t’écrire. Il est donc bien paresseux ? Rappelle-nous au bon souvenir de tes parents. Travaille toujours bien. Je t’embrasse de tout mon cœur comme je t’aime.

Ta marraine,
G. SAND.


CMIII

À M. HENRI AMIC, À PARIS


Nohant, 10 novembre 1873.


Oui, j’ai lu votre lettre, monsieur, et je l’ai trouvée bonne et vraie. Je vous en remercie donc, et, malgré une main encore malade, je veux y répondre. Vous me posez une question toute résolue dans mon expérience : restez pur et mariez-vous jeune, avec une femme que vous aimerez ; vous aurez de beaux enfants sains et viables, c’est le but de la vie. La moitié de ces chers êtres languit ou périt par la faute du père !

Et si, du fait physique, nous passons au fait moral, quelle richesse accumulée dans l’âme qui a su attendre et se gouverner ! quelle santé, quelle force et quelle