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Page:Sand - Histoire de ma vie tomes 5a9 1855 Gerhard.djvu/137

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sentant de notre libéralisme allait être le Russe Alexandre.

J’avais donc huit ans quand j’entendis débattre pour la première fois le redoutable problème de l’avenir de la France. Jusque-là, je regardais ma nation comme invincible et le trône impérial comme celui de Dieu même. On suçait avec le lait, à cette époque, l’orgueil de la victoire. La chimère de la noblesse s’était agrandie, communiquée à toutes les classes. Naître Français, c’était une illustration, un titre. L’aigle était le blason de la nation tout entière.