Page:Sand - Isidora, 1845.djvu/77

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et j’humilie Félix. J’ai encore besoin de cette vengeance pendant quelque temps. Ne croyez pas que je sois heureuse : vingt fois par jour je suis comme prête à me tuer ! Mais je veux mourir debout, vois-tu, et non pas vivre à genoux. J’ai trop bu dans cette coupe du repentir et de la pénitence, je ne veux pas surtout que la main d’un amant la porte à mes lèvres. »




CAHIER N° 4.
Travail.


1er mai. Mon ouvrage est fort avancé, et la question des femmes est à peu près résolue pour moi. Êtres admirables et divins, vous ne pouvez grandir que dans la vertu, et vous abjurez votre force en perdant la sainte pudeur. C’est un frein d’amour et de confiance qu’il fallait à votre expansion puissante, et nous vous avons forgé un joug de crainte et de haine ! Nous en recueillons les fruits. Oh ! qu’ils sont amers à nos lèvres et aux vôtres !