Page:Sand - Journal intime.pdf/67

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faisait do lui. non un misérable artiste tourmente d’insatiables désirs do succès, mais un écrivain de premier entre doué de la plus riche organisation et des plus remarquables talents. Avec des res- i sources si variées et dos facultés dont, à lu lettre, j il ne sut souvent que faire, le champ on apparence illimité du fantastique devait nécessairement rappeler. Mais à peine s’y fut-il lancé comme écrivain qu’il en vit les bornes et qu’il en connut les voies droites et régulières. Il s’y promena donc avec tout le calme d’un esprit souveraine¬ ment logique, et c’est au suiig-froid qu’il conserve au milieu de scs visions qu’il faut attribuer le grand churme de ses compositions fantastiques. On y sent toujours (pour continuer il parler la langue ingénieuse de la métaphysique de Sporzhcim) l’homme de causalité et d’éventualité, gouver¬ nant et dirigeant l’homme de mcrveillositè et d’idéalité. Si quelques lois sa définition semble vague au premier abord, il no faut s’en prendre qu’à l’état de barbarie où en sont encore les plus belles langues humaines, à leur insuffisance pour traduire des intuitions d’un ordre élevé. Au fond ce qu’il sent n’est jamais aperçu à travers le délire de lu fièvre, mais peut être examiné au jour de lu raison. Suis nul doute il y a une grande MTieucc de l’Ame, une grande profondeur de pensée «ou* ce» riants Imitâmes et sous ces emblématiques divagations. Il nu lieu conçu au hasard, U n’a