Page:Sand - Lélia, édition Dupuy-Tenré, 1833, tome 2.djvu/62

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sens de votre choix aux mystères divins, vous consentez alors à vous incliner devant la foi nouvelle expliquée par vous et refaite à votre usage. C’est devant votre propre ouvrage que vous daignez vous prosterner : convenez-en, Lélia ?

— Je n’essaierai pas de le nier, ma sœur. Mais qu’importe, si c’est pour nous la seule manière de croire et d’espérer ? Heureux ceux qui peuvent se soumettre à la lettre sans le secours de l’esprit ! Heureuses les rêveries sensibles et folles qui ramènent l’esprit rebelle à la soumission devant la lettre ! Quant à moi, je trouvais dans les rites et dans les emblêmes de ce culte une sublime poésie et une source éternelle d’attendrissement. La forme et la disposition des temples catholiques, la décoration un peu théâtrale des autels, la magnificence des prêtres, les chants, les parfums, les intervalles de recueillement et de silence, ces antiques splendeurs qui sont un reflet des mœurs païennes au milieu