Page:Sand - La Mare au Diable.djvu/209

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avait tant ri et tant sauté la veille, qu’il ne vint pas l’aider à conduire ses bœufs ; mais Germain était content d’être seul. Il se mit à genoux dans le sillon qu’il allait refendre, et fit la prière du matin avec une effusion si grande que deux larmes roulèrent sur ses joues encore humides de sueur.

On entendait au loin les chants des jeunes garçons des paroisses voisines, qui partaient pour retourner chez eux, et qui redisaient d’une voix un peu enrouée les refrains joyeux de la veille.