Page:Sand - La Petite Fadette, Calmann-Lévy.djvu/150

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.



XIV


Landry trouva d’abord l’idée de la Fadette si drôle qu’il pensa à en rire plus qu’à s’en fâcher. « Voilà, se dit-il, une fille plus folle que méchante, et plus désintéressée qu’on ne croirait, car son paiement ne ruinera pas ma famille. » Mais, en y songeant, il trouva l’acquit de sa dette plus dur que la chose ne semblait. La petite Fadette dansait très bien ; il l’avait vue gambiller dans les champs ou sur le bord des chemins, avec les pâtours, et elle s’y démenait comme un petit diable, si vivement qu’on avait peine à la suivre en mesure. Mais elle était si peu belle et si mal attifée,