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la petite fadette

était rouge de plaisir comme une fraise, et qu’elle se consolait très bien de l’affront qu’il s’était vu forcé de lui faire. Il s’avisa alors de ce qui ne lui était pas encore venu à l’idée, à savoir qu’elle pouvait bien se ressentir d’un peu beaucoup de coquetterie, et que, dans tous les cas, elle n’avait pas pour lui grande attache, puisqu’elle s’amusait si bien sans lui.

Il est vrai qu’il se savait dans son tort, du moins par apparence ; mais elle l’avait vu bien chagriné sous la ramée, et elle aurait pu deviner qu’il y avait là-dessous quelque chose qu’il aurait voulu pouvoir lui expliquer. Elle ne s’en souciait mie pourtant, et elle était gaie comme un biquet, quand son cœur, à lui, se fendait de chagrin.

Quand elle eut contenté ses trois danseurs, Landry s’approcha d’elle, désirant lui parler en secret et se justifier de son mieux. Il ne savait comment s’y prendre pour l’emmener à l’écart, car il était encore dans l’âge où l’on n’a guère de courage avec les femmes ; aussi ne put-il trouver aucune parole à propos et la prit-il par la main pour s’en faire suivre ; mais elle lui dit d’un air moitié dépit, moitié pardon :