Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/98

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ment magnanime de madame d’Ionis pouvait bien puiser sa plus grande force dans une passion pour son cousin d’Aillane.

— Sa sœur est charmante, dit-elle ; vous ne l’avez jamais vue ?

— Jamais. N’est-elle pas encore au couvent ?

— Oui, à Angers. On assure que c’est un ange. Ne serez-vous pas bien fier quand vous aurez réussi à plonger dans la misère une fille de bonne maison, qui comptait, à bon droit, sur un mariage honorable et sur une vie conforme à son rang et à son éducation ? C’est là le grand désespoir qui attend son pauvre père. Mais voyons, dites-moi vos expédients ; car vous avez cherché et trouvé quelque chose, n’est-ce pas ?

— Oui ! répondis-je après avoir réfléchi comme on peut réfléchir dans la fièvre, oui, madame, j’ai trouvé une solution.