Page:Sand - Lettres a Alfred de Musset et a Sainte-Beuve.djvu/20

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et nous ne présentons aucune défense que celle de la justice et de la vérité.

Parmi les griefs présentés de face ou de biais contre George Sand, les uns sont si invraisemblables que tout le monde les a aujourd’hui abandonnés. Tel est celui de jalousie littéraire envers Musset. Telle est encore l’accusation « d’avoir été la cause d’une grave maladie en suscitant à Alfred de Musset des chagrins antérieurs à cette maladie ». D’autres insinuations, hasardées sous le couvert de Paul de Musset, ne méritent qu’une faible créance. Comment ajouter foi à certaines dépositions même « écrites sous la dictée d’Alfred », alors que rien dans l’œuvre, ou les lettres, ou les propos tenus par Alfred aux amis de toute sa vie, ne corrobore ces dépositions, quant au contraire tout proteste contre elles, et la conduite de George Sand, sa vie entière, et sa parole qui valait celle d’un homme d’honneur, et tout ce que nous savons enfin du drame de Venise ? L’autorité de Paul de Musset, réduite à elle-même, est notoirement insuffisante. C’est « un homme d’esprit,