Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/230

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pas abandonner Pauline à son mauvais dessein, et, dès cet instant, il ne la perdit pas de vue ; il la suivit comme elle sortait le soir, seule à pied, pour la première fois de sa vie, et si tremblante, qu’à chaque pas elle se sentait défaillir. Au détour de la première rue, il se présenta devant elle et lui offrit son bras. Pauline se crut insultée par un inconnu, elle fit un cri et voulut fuir.

— Ne crains rien, ma pauvre enfant, lui dit Lavallée d’un ton paternel ; mais vois à quoi tu t’exposes d’aller ainsi seule la nuit. Allons, ajouta-t-il en passant le bras de Pauline sous le sien, tu veux faire une folie ! au moins fais-la convenablement. Je te conduirai, moi ; je sais où tu vas, je ne te per-