Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/92

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et fut frappée de l’expression de ses traits. Elle craignit d’en avoir trop dit, et se le reprocha, quoique pourtant toutes ses paroles eussent été pures comme celles d’une mère à sa fille. Puis, involontairement, revenant à ses idées théâtrales et oubliant tout ce qu’elles venaient de se dire, elle s’écria, frappée de plus en plus :

— Mon Dieu, que tu es belle, ma chère enfant ! Les classiques qui m’ont voulu enseigner le rôle de Phèdre ne t’avaient pas vue ainsi. Voici une pose qui est toute l’école moderne ; mais c’est Phèdre tout entière… non pas la Phèdre de Racine peut-être, mais celle d’Euripide, disant :

Dieux ! que ne suis-je assise à l’ombre des forêts !…