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Page:Sand - Pierre qui roule.djvu/46

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sonnage de Constant, à qui j’avais prétendu vouloir parler, et que je ne connaissais en aucune façon. Je m’enfuis par où j’étais venu, et, cherchant toujours les ténèbres, je me précipitai dans la coulisse de gauche, où je tombai sur un pompier en petite tenue, qui me dit en jurant :

— Faites donc attention ! est-ce que vous ne voyez pas clair ?

Comme je lui demandai très-poliment pardon et qu’il n’était chargé que de veiller au danger d’incendie, Une fit pas de difficulté pour me dire où je pouvais me réfugier afin de ne gêner personne. Il me montrait une sorte de pont volant qui descendait du théâtre à l’orchestre et que je franchis d’un saut, bien qu’il fût très-mal assuré.

La salle était aussi sombre que la scène ; j’essayai de m’asseoir, et, me trouvant fort mal à l’aise, je constatai que les sièges des stalles étaient relevés, et que de grandes bandes de toile verte étaient tendues sur toutes les rangées de l’orchestre. Et puis on allumait quelque chose sur la scène, plusieurs personnes descendaient le pont volant et venaient vers moi. Je m’esquivai encore. Je gagnai les couloirs du rez-de-chaussée, et, avisant une