Page:Sand - Questions d’art et de littérature, 1878.djvu/400

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

cha par habitude sa hache de caillou à son flanc, il l’avait laissée dans sa tombe.

» — Dieu père, dit-il, quand pourrai-je façonner une nouvelle arme dans mes montagnes ?

» Pendant trois jours, ils furent le jouet des flots.

» — Il n’y a donc plus de terre ? disait Némeith avec désespoir.

» Une nef passa dans le lointain, elle était haute comme un palais. Il reconnut l’arche de Xizouthros. Il appela, mais la maison flotlante disparut dans les brouillards.

» La ziris pleura.

» Si les hommes nous abandonnent, lui dit Némeith, le grand Dieu nous voit.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

» Encore six jours, et Némeith, prêt à défaillir, se rappela le talisman que portait Hemla.

» — Qu’y a-t-il dans ce sachet doré ?

» Elle ne s’en souvenait pas. »

Némeith l’ouvrit. C’était un amulette donné à la ziris par sa mère mourante. Que contenait-elle ? Cherchez, lecteur. — C’est une des plus jolies inventions de ce poème rempli d’idées originales et brillantes. Mais pourquoi ne vous le dirais-pas ? Le livre est si riche d’événements et de personnages dont je ne vous ai rien dit, que mon analyse ne vous privera pas de mille autres surprises.

Le talisman de la reine des Atlantes contenait un rayon de soleil. Ils ne trouvèrent rien dans le sachet doré, mais « à l’instant même, le rayon perça les nuages et vint réchauffer le couple perdu au sein des eaux ».

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .