Page:Sand - Theatre complet 2.djvu/148

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LE DOCTEUR.

Permettez…

LE NOTAIRE.

J’entends bien ! j’entends bien ! comme dit la chanson.

Il chante.

    J’entends bien à Colinette.
    Tra la la, sous la coudrette…

LE DOCTEUR, à part.

Cet homme est fou et me fera damner ! (Haut.) Ah çà ! monsieur le tabellion, vous plaît-il prendre connaissance des pièces, oui ou non ?

LE NOTAIRE, qui fredonne.

Eh ! qu’est-ce que je fais, mon cher jurisconsulte, qu’est-ce que je fais, je vous le demande ?

Il chante.
LE DOCTEUR, outré.

Vous faites, que vous chantez, morbleu ! Ne vous entendez-vous point vous-même ?

LE NOTAIRE.

Je chante ? Ne faites point attention, c’est une habitude que j’ai, et jamais je ne suis mieux à mon affaire que quand je fredonne quelque rigodon.

Il chantonne en examinant les papiers.
LE DOCTEUR, lui en passant d’autres.

Ceci est… (Brusquement à Pascariel, qui le salue jusqu’à terre.) Que voulez-vous ?

PASCARIEL.

Demander à l’illustrissime, excellentissime, savantissime docteur…

LE DOCTEUR.

Allez au diable !

Il se retourne vers le notaire.
COLOMBINE, au notaire, qui se retourne aussitôt vers elle.

À force de chanter, maître Gérolamo va s’enrouer ; s’il lui plaisait accepter un bonbon édulcorant !

Elle lui présente une bonbonnière.