vous aimait pas, on vous détesterait ! Voyez donc le chagrin que vous lui faites !…
Eh bien, qu’elle se confesse, qu’elle se repente, et, si elle a pris quelque parti absurde, qu’elle y renonce !
Voyons, au fait, dis-nous la vérité.
Ah ! ne m’interrogez pas. Consolez-moi, soutenez-moi. J’en ai plus besoin que vous ne pensez, car je souffre plus que vous-mêmes, et c’est peut-être plus que je n’en peux supporter.
Eh bien, qu’est-ce que vous voulez, vous ?
Maître, bénissez Camille et maudissez-moi, c’est moi qui suis coupable.
Eh ! nous le savons ! il ne s’agit plus de ça !
Non, vous ne le savez pas ! J’ai été pis que folle, j’ai été mauvaise, envieuse !… c’est moi qui lui ai dicté un refus… un mensonge !
Toi ?… Ah çà ! c’est donc un démon que cette fille-là !
Non, maître, la pauvre Flora aime votre ami, et moi… qui ne l’aimais pas…
Tu mens ! et, quant à moi, tu te trompes. Je ne l’aime pas, je n’aime personne… que toi… et Nina, et vous, maître, si vous voulez me pardonner. C’était de l’orgueil, du dépit, rien de plus, je le jure ; reprends ton serment, ma sœur, je l’exige, sois heureuse !