Ah bien, oui ! mais nous n’avons pas grand’chose à nous deux, pour payer ! Tenez, voilà toute ma fortune !
Une pièce de vingt francs ?… Et on dit qu’elle dépouille l’héritier ! Il est vrai que, lui,… il a encore moins : il n’a rien, jusqu’à présent !
Il n’a rien ?… Mon Dieu ! comment donc faire ?
Dame !… on verra, on tâchera… Je ne sais pas, moi !
Oh ! tâchez, mon bon Daniel, tâchez qu’il ne souffre pas ici, et qu’il ne soit plus si pressé de s’en aller. Songez donc, s’il part encore une fois, il ne reviendra peut-être jamais !
Eh !… ce serait peut-être le mieux !
Le mieux ! pouvez-vous dire cela ? Et la personne qui lui retient sa fortune, elle la gardera donc, si elle voit qu’il y renonce si aisément ?
Le fait est qu’il n’a pas l’air d’y tenir beaucoup. Il ne mérite guère…
Il ne mérite pas d’être heureux, parce qu’il est bon, désintéressé, noble ? Mais vous rêvez donc, Daniel ? Quoi ! vous excuseriez un abus de confiance ? vous ne maudiriez pas un fripon qui… ?
Un fripon ?
Mais oui, certes, un infâme ! Oh ! si je le connaissais…